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Recherche et innovation en intelligence artificielle et alimentation durable : deux journées collaboratives entre la France et le Québec


Ces deux journées bien remplies ont confirmé que l'intersection de l'IA avec d'autres domaines peut conduire à des innovations significatives qui pourraient transformer notre manière de produire, consommer et penser l'alimentation.  

Le comité organisateur de la journée IA et alimentation durable. De gauche à droite : Raymond Poirier, Xavier Fresquet, Éliane Picard-Deland, Nora Roger,Renée Michaud, Lynda Robitaille, Annie Lapointe et Benoît Lamarche

Jour 1 : Semaine NumériQc – Journée thématique : intelligence artificielle (IA) et alimentation durable 

Lors du 9 avril dernier, la Semaine NumériQC a réuni des chercheuses et chercheurs des domaines de la nutrition-santé, du bioalimentaire et du numérique qui travaillent pour une alimentation durable pour une journée complète de présentations. À cet événement organisé par les équipes de l’INAF-Université Laval ainsi que son entité membre le Centre Nutrition, santé et société (NUTRISS) de l’Institut intelligence et données (IID) de l’Université Laval ainsi que le SCAI (Sorbonne Center for Artificial Intelligence) de la Sorbonne Université. Les participantes et participants ont pu découvrir comment l’IA peut transformer le paysage de l’alimentation en passant par l’agriculture au métabolisme, à travers une série de conférences captivantes.  Inscrite dans le cadre du partenariat stratégique entre l’Université Laval et la Sorbonne Université, cette initiative fait partie des projets retenus dans le cadre de l’OFQJ et de la  69e Commission permanente de coopération franco-québécoise (CPCFQ). La CPCFQ est l’instrument privilégié de la mise en œuvre des engagements gouvernementaux du Québec et de la France, et constitue un outil de sélection des projets bénéficiant d’un cofinancement français et québécois.

Les organisateurs et représentants universitaires de cette journée, affiliés à l’Université Laval et à la Sorbonne Université. De gauche à droite : Lynda Robitaille, Renée Michaud, Éliane Picard-Deland, Magali Svreck, François Gélineau, et Jean-Gabriel Ganascia.

La conférence d’ouverture, présentée par le professeur Jean-Gabriel Ganascia (Sorbonne Université) a posé le décor avec son exposé sur la numérisation des données dans l’agriculture et l’alimentation, soulignant comment cette avancée peut assurer la traçabilité du carbone et influencer positivement les choix alimentaires des consommateurs.

Par la suite, Xavier Fresquet (Sorbonne Université) a continué sur cette lancée avec une présentation dans laquelle il a simplifié l’IA et l’alimentation durable pour les non-spécialistes, mettant en évidence les impacts récents de l’IA sur la logistique et la santé. Ces notions ont été complétées par Antonin Lamazière (Sorbonne Université) en exposant comment la métabolomique et l’IA peuvent révolutionner la médecine préventive et la nutrition personnalisée, notamment dans le cadre de la fertilité.

Les membres chercheurs de l’INAF ont également partagé leurs travaux, illustrant l’application pratique de l’IA dans le secteur bioalimentaire :

  • Elsa Rousseau (Université Laval) a discuté de l’utilisation de l’IA pour prédire les biomarqueurs nutritionnels des individus, tandis que
  • Laurent Bazinet (Université Laval) a abordé l’optimisation des procédés en industrie bioalimentaire via l’apprentissage automatique.
  • Sébastien Villeneuve (Agriculture et Agroalimentaire Canada) a poussé la réflexion en examinant comment l’IA peut accélérer la transformation numérique et durable de la chaîne d’approvisionnement alimentaire.

Cette journée a été agrémentée par les exposés de l’industrie d’Alain Simard sur l’application Petit cactus, exploitant l’IA pour offrir un soutien aux jeunes atteints de diabète, et de Louis St-Laurent sur les réalisations récentes de INO en agrovision.

Le programme de la journée se terminait par le panel de discussion « Apprentissage en binôme collaboratif en IA et nutrition-santé : retours d’expériences », animé par Benoît Lamarche, directeur du Centre NUTRISS de l’INAF et Xavier Fresquet, directeur adjoint du SCAI . Ce panel réunissait plusieurs étudiantes et étudiants de l’INAF et du SCAI qui avaient participé à l’École d’été France-Québec Intelligence artificielle et nutrition-santé, en 2023.

Le panel de discussion apprentissage en binôme collaboratif en IA et nutrition-santé. 

Jour 2 : Symposium étudiant et atelier pratique : comment utiliser l’IA comme un outil dans la recherche en alimentation durable ?

Le lendemain, 10 avril, la dynamique a changé avec un symposium étudiant qui a mis en valeur les recherches innovantes d’étudiantes et d’étudiants aux cycles supérieurs de France et du Québec. Cette relève scientifique a présenté ses dernières avancées en lien avec le rôle de l’IA et de l’alimentation durable, fournissant de nouvelles perspectives et idées quant à l’utilisation de l’apprentissage automatique comme un levier dans leurs travaux de recherche.

L’après-midi a été consacré à un atelier pratique sur la création d’applications à travers ChatGPT, comme la réalisation d’un robot capable de compiler des recettes ou encore organiser les définitions de bactéries dans un tableau Excel. Cet atelier a non seulement démontré l’accessibilité de l’IA, mais a également permis aux personnes participantes de comprendre la notion d’API (interface de programmation d’application) et comment utiliser l’IA simplement comme un outil dans leurs projets en général, sans le défi du langage de programmation.

Présentation des biais et limitations des API telles que chatGPT lors de l’atelier pratique

 La journée s’est terminée avec une heure d’échanges avec les participantes et participants, étudiants et professionnels de recherche, concernant les utilisations potentielles de l’IA dans leurs propres projets et les services à leur disposition à l’Université Laval et via les plateformes de l’INAF.

Que faut-il en tirer ?

Ces deux journées bien remplies ont non seulement souligné l’importance de l’IA dans l’avancement de l’alimentation durable, mais ont également renforcé la nécessité d’une collaboration interdisciplinaire dont le besoin de formation de personnels aux outils d’IA comme l’API. Elles ont confirmé que l’intersection de l’IA avec d’autres domaines peut conduire à des innovations significatives qui pourraient transformer notre manière de produire, consommer et penser l’alimentation.  

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