Nouvelles

Nouveau financement de 1,6 million de dollars pour propulser des procédés industriels écoresponsables en production aviaire


Le professeur Ismaïl Fliss a reçu un financement de 1,6 million $ pour développer des alternatives naturelles aux antibiotiques en aviculture. Son projet, en collaboration avec des chercheurs en Tunisie, France et Espagne, se concentre sur les bactériocines, des molécules antimicrobiennes. Cette initiative vise à contrer la résistance aux antibiotiques, un enjeu majeur de santé publique selon l’OMS.

Ismaïl Fliss, professeur titulaire au Département des sciences des aliments à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation et membre chercheur à l’INAF, a obtenu un financement majeur (1,6 million $) dans le cadre du programme Innovet AMR II, un programme de financement international très compétitif du Centre de recherche pour le développement international. Ce projet de trois ans (2024-2027) sera mené en collaboration avec l’Institut Supérieur des Sciences Biologiques Appliquées de Tunis et le Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, France. Il implique également l’école nationale de médecine vétérinaire de Tunis et l’Université La Rioja en Espagne.

Le professeur Fliss a développé une expertise dans la production, par le biais de bactéries lactiques, de composés antibactériens et antifongiques, y compris les bactériocines, et leur utilisation comme alternatives aux antibiotiques dans les secteurs alimentaire et vétérinaire. Ce projet vise à développer des procédés industriels écoresponsables et économiquement viables pour la production de différentes bactériocines. Il vise également à évaluer le potentiel de ces bactériocines comme une alternative naturelle aux antibiotiques en production avicole industrielle.  Ce projet s’attaque donc à une problématique d’actualité qui suscite beaucoup d’inquiétude dans les secteurs médical et vétérinaire. En effet, selon l’Organisation mondiale de la santé, en 2019, la résistance aux antibiotiques représente l’un des 10 principaux problèmes de santé publique qu’il faut contrer. Les bactériocines, qui sont de petites molécules antimicrobiennes naturelles, ont l’avantage d’avoir un spectre d’action plus spécifique, contrairement aux antibiotiques qui sont souvent à large spectre et de ce fait détruisent un ensemble de bactéries intestinales, bonnes ou mauvaises. Les bactériocines sont donc proposées comme une des alternatives les plus prometteuses pour le remplacement des antibiotiques dans le domaine de l’élevage avicole industriel.

Partager l'article

Partager l'article