Le projet Innovalgue vise à faire avancer les connaissances sur les algues du Québec et sur leur potentiel de valorisation dans les secteurs de la nutrition, de la santé et des cosmétiques. Afin de réunir les compétences nécessaires pour étudier cette biomasse encore méconnue, un consortium de chercheurs a été mis sur pied et qui regroupe des équipes de l’Université Laval, du Centre de recherche sur les biotechnologies marines (CRBM) et des centres collégiaux de transfert de technologie Merinov, Kemitek et TransBiotech.

Merinov et Kemitek se pencheront sur les technologies « vertes » d’extraction de composés bioactifs des algues, avec notamment l’utilisation d’enzymes spécifiques, développées par le CNRS. Les équipes de  Lucie Beaulieu et Yves Desjardins évalueront le potentiel prébiotique de ces extraits sur le microbiote intestinal. TransBiotech étudiera leur capacité à induire l’expression d’enzymes protectrices de la peau, tandis que le CRBM explorera leurs effets cicatrisants et désinfectants. En amont, des travaux viseront aussi à cartographier la génétique des espèces étudiées et à mettre en culture celles qui sont moins abondantes et dont la cueillette pourrait affecter les stocks sauvages disponibles.

Ce projet ambitieux, coordonné par Merinov sous le leadership de Laurent Girault, bénéficie d’un soutien financier de plus de 1,6 M $ de Pêches et Océans Canada, du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), ainsi que du FRQNT. Il réunit trois institutions membres de l’INAF et un réseau de dix partenaires industriels. Son élaboration a bénéficié d’un soutien financier de 7 500 $ de l’INAF grâce à sa subvention «Regroupement stratégique». Les informations générées permettront aux producteurs d’algues du Québec de proposer leurs produits sur des marchés offrant une forte valeur ajoutée, ce qui contribuera à consolider cette filière d’avenir.

[Source : Laurent Girault, Merinov]