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Dévoilement des équipes sélectionnées pour l’appel à projet « Nouvelles équipes » du Pôle Bioalimentaire


Neuf équipes sont sélectionnées et obtiennent un financement.

Les projets et les équipes financés se sont distingués par la complémentarité de leurs expertises, la mise en commun de leurs ressources ainsi que que par la pertinence scientifique et sociétale de leurs initiatives. Voici les équipes sélectionnées :

  • Équipe 1 : Valoriser le mouton à son plein potentiel Geneviève Brisson, Simon Dufour, Mary Richardson, Mario Handfield, Julie Arsenault, Sébastien Buczinski & Stéphane Godbout
    Ce projet explorera la valorisation des ovins de boucherie au-delà des utilisations actuelles, qui se concentrent principalement sur la viande et – dans une moindre mesure – le lait. Or, toison ou pelages, peau, lanoline, abats-viscères, sabots-museaux sont des parties utiles et utilisées dans d’autres pays. À partir d’un territoire-pilote et d’une approche participative, le projet souhaite jeter les bases pour une demande de financement plus importante en lien avec la trajectoire d’utilisation actuelle et les enjeux de la valorisation.
  • Équipe 2 : Bénéfices de la co-culture sur de petites exploitations aquacoles québécoises – Lucie Beaulieu, Fanny Noisette, Laure Saulais & Éric Tamigneaux
    L’accroissement de la population mondiale et la demande pour des aliments sains ont incité le développement de l’aquaculture durable, un secteur agroalimentaire en forte croissance partout dans le monde. La co-culture de macroalgues et de mollusques vise à optimiser leur production simultanée en utilisant les déchets ou co-produits d’une espèce au bénéfice de l’autre. Des sites aquacoles québécois seront étudiés en termes d’améliorations du rendement et de la qualité des productions réalisées en co-culture. La perception de la co-culture par les consommateurs et les modalités de sa valorisation seront aussi explorées dans une optique de mise en marché.
  • Équipe 3 : Justice transformative et inclusion : Vers des systèmes alimentaires territoriaux équitables au Québec – Laurence Guillaumie & Manon Niquette
    Les systèmes alimentaires territorialisés (SAT) sont confrontés à des défis d’équité, de diversité et d’inclusion, qui affectent particulièrement les personnes racisées, immigrantes, autochtones, ainsi que les travailleuses et travailleurs temporaires étrangers. Ces problématiques peuvent entraver l’accès à une alimentation et à des services adaptés, menaçant ainsi l’identité culturelle. Les théories de la justice transformative (telles que les approches décoloniales, antiracistes et féministes). sont peu mobilisées par les SAT. Ce projet vise à les documenter et à explorer les initiatives inclusives à mettre en œuvre dans les SAT.
  • Équipe 4 : La biomasse foliaire comme source émergente de peptides bioactifs pour la production, la conservation, et l’amélioration de la qualité des aliments –
    Tagnon Missihoun, Laurent Bazinet & Monique Lacroix
    La recherche proposée consistera en la bioprospection et l’isolement de fractions de peptides bioactifs à partir d’hydrolysats de protéines végétales de feuilles. Les fractions de peptides seront testées pour leur activité antimicrobienne, antioxydante, phytoprotectrice, activatrice de la croissance et antigerminative, lesquelles sont importantes dans la production et la transformation durables des aliments, des fruits et des légumes. Le projet offrira également une preuve de concept de valorisation dans un contexte d’économie circulaire de la biomasse foliaire résiduelle issue des cultures maraîchères et des serres.
  • Équipe 5 : Polyvalence des applications de la lumière pulsée dans l’industrie alimentaire – produits climactériques – Julie Jean & Arturo Duarte Sierra
    Le gaspillage alimentaire et les maladies d’origine alimentaire sont des problèmes majeurs à l’échelle mondiale, qui se manifestent également au Québec et au Canada. L’allongement de la durée de conservation des produits et le contrôle des agents pathogènes sont des stratégies clés utilisées dans l’industrie alimentaire pour réduire ce fardeau. Malheureusement, toutes les méthodes traditionnelles, comme le traitement thermique, ne peuvent pas être appliquées aux aliments prêts à consommer, tels que les fruits climactériques, qui continuent à mûrir après la récolte. Notre projet étudiera le potentiel de la technologie de la lumière pulsée, qui consiste en des flashs lumineux de haute intensité, pour contrôler les microorganismes, le mûrissement et prolonger la durée de conservation des fruits climactériques. En fin de compte, nous proposerons un nouvel outil pour les industries alimentaires.
  • Équipe 6 : Robot manipulateur et dispositif de préhension à force contrôlée adaptés à la chaîne de valeur du porc – Philippe Cardou, Linda Saucier & Clément Gosselin
    La pénurie de main-d’œuvre rend les robots industriels de plus en plus pertinents pour automatiser certaines opérations, tant en production qu’en transformation agroalimentaire. Cependant, le nettoyage et la désinfection des robots actuels avec manchon sont difficiles et freinent leur adoption. Pour résoudre ce problème, il est proposé de revoir la conception de ces robots pour séquestrer leurs composantes électriques et rendre leurs composantes mécaniques faciles à nettoyer et à désinfecter. L’exemple d’une cellule robotique de manutention de pièces de viande porcine est utilisé pour valider l’approche proposée et démontrer son efficacité pour les assainir.
  • Équipe 7 : Cultiver l’avenir : Vers une agriculture contrôlée et durable en serres et bâtiments – Une étude intersectorielle et multidimensionnelle – Olivier Bahn, Martine Dorais, Laurence Guillaumie, Didier Haillot & Danielle Monfet
    En réponse à l’augmentation des émissions de GES issues de l’agriculture, nous proposons une approche novatrice pour la décarbonation du secteur agricole, « par une agriculture contrôlée et durable en serres et bâtiments ». L’initiative repose sur une analyse énergétique détaillée, une étude macro-économique à l’aide du modèle Énergie-Technologie-Environnement (ETEM), et une analyse sociologique pour identifier les freins et leviers. En combinant ces approches, nous visons à élaborer des stratégies efficaces pour une agriculture durable et résiliente au Québec.
  • Équipe 8 : Conception et mise en œuvre d’un nez électronique et d’une intelligence artificielle pour le suivi de la maturité et de la qualité des oignons jaunes et des produits maraîchers au Québec – Christophe Cordella, Arturo Duarte Sierra, Martine Dorais & Rani Ramachandran
    Ce projet vise à développer un nez électronique pour le suivi de la maturation des oignons, et plus largement des produits frais, représentant une avancée majeure en agriculture numérique au Québec. Cette technologie innovante permet une évaluation précise et non invasive de la qualité, optimisant ainsi les récoltes, réduisant les déchets et garantissant la fraîcheur des produits. L’intégration de l’intelligence artificielle offre une analyse en temps réel, transformant la gestion des cultures.
  • Équipe 9 : Étudier le lien entre les perturbateurs endocriniens, les profils endocannabinoïdes et de microbiome avec la survenue de troubles métaboliques chez les couples mère-enfant allaitants – Lekha Sleno, Julie Robitaille, Vincenzo Di Marzo, Frédéric Raymond
    Les perturbateurs endocriniens peuvent affecter le microbiome intestinal et le profil d’endocannabinoïdes, deux systèmes dont les signaux contrôlent le métabolisme chez la mère enceinte, le fœtus et le nourrisson. Nous étudierons l’effet de l’exposition aux contaminants environnementaux à activité de perturbateur endocrinien sur les mères allaitantes (+/- diabète gestationnel), sur leurs profils endocannabinoïdes et de microbiote, ainsi que ceux de leurs nourrissons. Pour les nourrissons allaités exclusivement au sein, leur régime alimentaire dépend fortement de l’exposome de leur mère. En combinant une grande variété de profils sanguins, fécaux et laitiers, nous aurons une occasion unique d’étudier ce phénomène.

Félicitations à tous ! Nous vous partagerons les avancements de ces équipes qui répondront à des problématiques de l’heure visant un système alimentaire durable, sain et traçable.

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